Les 3 finalistes des Prix HiP 2020 • catégorie "Nature et environnement"




Réuni mi-octobre, le jury des Prix HiP 2020 a retenu trois ouvrages finalistes dans la catégorie Nature et environnement. Le nom du lauréat sera dévoilé début novembre.

Les trois ouvrages finalistes :
Natura, de Bernard Descamps (Filigranes éditions)
Out of sight, de Delphine Parodi et Yoko Tawada (Le Bec en l'air)
Et le loup continue de courir dans les forêts d'Alaska, d'Antonin Charbouillot (autoédition)


Natura • Bernard Descamps

Le nouveau livre de Bernard Descamps, intitulé Natura, en hommage aux premiers essais naturalistes de l’antiquité, est le fruit d’un patient travail, d’une longue quête d’images de la nature. Non pas des images spectaculaires du bout du monde, mais des images simplement touchantes, de la nature qui nous est si proche et que nous négligeons si souvent.
La beauté formelle de la ligne d’horizon entre mer et ciel, ou celle d’une montagne enneigée, triangle de noir et de blanc, l’élégance verticale d’un arbre centenaire ou celle d’un vol de grues cendrées dans le ciel lorrain.
Quatre chapitres, des photographies en noir et blanc, des images faites de roches, d’écorces rugueuses ou lisses, d’eau, de nuages, de lumière et de vent… une approche du vide et du plein, des équilibres et du silence.
La poésie pour nous sauver.
Filigranes éditions • 24,5 x 30,5 cm • 144 pages • 40 €
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Out of sight • Delphine Parodi et Yoko Tawada

Avant la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011 à Fukushima, les relations entre les individus, leur communauté et les cycles de la nature étaient très fortes dans la région, en particulier dans les villes les plus touchées entourant la centrale de Fukushima Daiichi. L’accident, dont les conséquences continuent de se faire sentir aujourd’hui, a bouleversé durablement ces relations. Comment vivre alors dans un nouvel environnement sous la menace constante de taux de radiation élevés ? Comment exister lorsque la simple liberté de vivre au présent a été supprimée ? Quand sensations et perceptions charnelles ont été ébranlées et que les liens unissant une communauté à son environnement ont été compromis ?
Telles sont les questions qu’évoque ce livre, avec pudeur et délicatesse, dans un dialogue à plusieurs voix.
Installée au Japon depuis 2010, la photographe française Delphine Parodi se rend à Fukushima pour la première fois durant l’été 2012. Pendant sept ans, elle y retourne régulièrement, aussi bien à l’intérieur de la zone d’évacuation forcée de 20 kilomètres autour de la centrale que dans les « trois pays » de la préfecture de Fukushima. Celui de la côte « hamadori », longeant le bord de mer où est située la centrale nucléaire Daiichi, celui du milieu, « nakadori », et celui de l’arrière-pays « Aizushio », en direction d’Aizu. Elle photographie, écoute et recueille les témoignages des personnes évacuées et des habitants de la préfecture. Ses images réalisées avec un appareil moyen-format, présentées sous forme de diptyques, font dialoguer paysages intimes, souvent insondables – rivières, montagnes, lacs, forêts, carrefours, bancs isolés – et portraits d’habitants, le corps à la jonction entre intérieur et extérieur, comme un vecteur de conscience de l’environnement. Un dialogue qui suggère l’altération de leur rapport à ces lieux aussi bien que l’importance de la mémoire individuelle.
La romancière et poétesse japonaise Yoko Tawada, qui vit en Allemagne, a elle aussi entamé un travail à la suite de la catastrophe. Delphine Parodi et Yoko Tawada se rencontrent à Berlin en décembre 2012. Des résonances profondes émergent entre leurs voix qu’elles décident d’unir. Yoko Tawada se rend à son tour à Fukushima en 2013 et rencontre les personnes que Delphine Parodi avait précédemment photographiées. Le même mois, elle écrit les vingt-quatre poèmes publiés dans ce livre, en allemand d’abord, avant de les traduire elle-même vers sa langue maternelle, le japonais, puis qu’ils soient ensuite traduits vers le français et l’anglais par ses traducteurs littéraires attitrés, Bernard Banoun et Bettina Brandt. Ce sont des poèmes qui empruntent à la fois à l’esprit japonais et à une langue très contemporaine, guidée par les situations et les voix qu’elle a patiemment captés.
Combinant diptyques photographiques, poèmes, témoignages et souvenirs en quatre langues, Out of Sight est le fruit de ce projet à long terme. Naviguant entre le visible et l’invisible, ce livre donne forme à ce qui reste une menace constante mais imperceptible, et se veut un rappel à la conscience collective, rappel devenu universel en temps de pandémie.
Le Bec en l'air • 16,5 x 28,5 cm • 208 pages • 29 €
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Et le loup continue de courir dans les forêts d'Alaska • Antonin Charbouillot

Ce livre est une immersion intense dans les régions reculées du Grand Nord, à suivre mes rêves et mon instinct.
Une exploration qui m'a mené en quête du loup dans les forêts profondes d'Alaska jusqu'aux confins du Yukon dans les pas du grizzly.
Un apprentissage de l'humilité, à côtoyer les dernières frontières sauvages.

autoédition • 25 x 29 cm • 120 pages • 39 €
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