Lauréat du Prix HiP 2019 catégorie "Premier livre" : Faux bourgs, de Yohanne Lamoulère (Le Bec en l'air)




Le Prix HiP 2019 • Premier livre a été décerné à Yohanne Lamoulère pour son livre Faux bourgs, aux éditions Le Bec en l'air. La remise des prix s'est tenue ce jeudi 7 novembre au Salon de la Photo dans la Salle des Grandes Rencontres. Le trophée a été remis à Fabienne Pavia, son éditrice, par Simon Edwards, directeur artistique du Salon de la Photo.

Le livre

Marseille fascine autant qu’elle dérange. Yohanne Lamoulère, depuis 2009, en traque les soubresauts, campe ses désastres et brise ses représentations pour les réinventer en compagnie de ceux qui l’habitent. La photographe y enracine ses obsessions : la jeunesse, les quartiers périphériques – qui sont pour elle le coeur vibrant de la ville –, l’image de soi et le lien identitaire qu’on entretient avec son territoire. Tout est ici montré de la réalité de quartiers relégués, avec la précision teintée de poésie de ceux qui savent ce qu’ils photographient. Mais au final c’est bien une énergie singulière qui se dégage de ces « faux bourgs » et témoigne de leur appartenance universelle à des mondes intranquilles, ceux d’où surgissent pourtant des possibles, de l’amour et du rêve.
Le Bec en l'air • 20 x 27 cm • 128 pages • 35 €
www.becair.com

Quelques mots

"J’ajoute ma voix à celle de mes confrères pour remercier tout particulièrement Gérald Vidamment d’avoir eu la très bonne idée d’organiser ces prix et de considérer la photographie sous toutes ses facettes, et pas seulement le livre de photographie, mais plus encore les livres de photographies.
“Faux Bourgs” est un livre sur Marseille, une ville où la maison d’édition est installée ; une ville où vit également Yohanne Lamoulère ; une ville encore dont j’aime dire qu’elle est un laboratoire à la fois de désastres et de possibles ; et c’est exactement ce que montre ce livre. Celui-ci constitue également, me semble-t-il, une tentative de déconstruction des clichés sur Marseille. Yohanne s’attache à suivre les Marseillais, beaucoup de jeunes Marseillais, et montre qu’à Marseille aussi on peut aimer, rire, vivre, lutter, se battre.
Si Yohanne n’est pas présente aujourd’hui, c’est parce qu'elle est justement aux côtés des gens de la rue d’Aubagne, là où, il y a un an, huit personnes mourraient à la suite de l'effondrement d’un immeuble. Dans l'hypothèse qu’on aurait remporté ce prix, elle m’avait chargée de dire qu’elle dédiait ce livre à ces victimes et à ceux qui continuent de se battre pour cela. Merci pour elle, merci pour eux et merci pour ce prix."

Fabienne Pavia, éditrice Le Bec en l'air, jeudi 7 novembre 2019
© James Vil